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SUDISTE - Une batterie d'artillerie à la BReD

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Le Paon

Le Paon

Cela faisait des semaines que la colonne s’était ébranlée en direction du front. Parti du Fortin, les hommes du Capitaine Morton avaient fait le plein de ravitaillement et s’étaient réparti les bagages. On trouvait vraiment de tous dans ces chariots, des outils de charpenterie et de terrassement pour le génie, des couvertures, des vêtements, des bottes, du savon, qui bien souvent servait de savon à barde…des petits ustensiles de toilette, etc…. Plus loin, on trouvait des sacs de grain, des caisses de viandes salées, des sacs de gros haricots, et bien sûr des tonnelets de l’indispensable whisky pour le moral des hommes. Ce petit corps d’armée était constitué pour la plupart d’écossais et d’irlandais auxquels s’étaient joint quelques valeureux combattants du nouveau monde. On pouvait même croiser dans ses rangs quelques guerrières farouches aussi féroces que des amazones. Et malgré leurs origines diverses, tous sans exception vénéraient le breuvage ambré. Imaginez un peu leur tête lorsqu’ils devaient ingurgiter un lait fraise en guise de gage…

En tête de colonne, l’artillerie du corps menait la marche telle une reine avec sa longue robe grise qui s’étirait sur le chemin. Il faisait chaud et cette traine faite d’hommes et de chariots soulevait d’épais nuages de poussière qui blanchissaient le feuillage alentour. Le grincement des roues, les pas des hommes, le cliquetis de la sellerie des chevaux, tout cela faisait un brouha qui berçait la marche des soldats.

Après quelques jours de marche, le capitaine Morton quitta le gros du contingent pour rejoindre les unités de l’officier Hero O’Murphy cantonnées plus à l’Est pour une livraison de bottes (…). Il laissa derrière lui un détachement d’infanterie commandé par le jeune West pour escorter l’artillerie.
Enfin, après des semaines de marche, longeant la rivière, la colonne quitta ses rives et remonta le long d’une bande de forêt. Une fois sur place, elle se déversa dans la plaine. Les hommes étaient éreintés, les chevaux de traits, fourbus. Un à un, des feux de camp s’allumaient dans la plaine reflétant tel un miroir, les étoiles au ciel. Les contubernalis dressèrent leur tente et s’y entassèrent. Lentement le bruit des hommes laissa place aux bruits de la nuit ou allait se jouer des concerts de grillons et des solos de hiboux.

Le lendemain matin, dès l’aube, le clairon sonna le grand bal du réveil (…). Après quelques heures, les différentes sections avaient rejoint leur position sur le front, et l’artillerie était en batterie avec son train en retrait. Les servants de pièces étaient en tenue de combat. Ils portaient une veste grise et un kepi de même, avec le col et les revers de manche rouge. Un liseré rouge bordait le kepi et la ceinture. Un pantalon bleu roi avec une bande rouge sur le côté couvrait leurs jambes.

Plusieurs détachements d’autres unités gravitaient autour de la batterie pour assurer sa protection et l’aider dans ses manœuvres. Au loin, on pouvait distinguer des tâches bleues marines qui parsemaient la plaine. L’ennemi se tenait là, tranquille. Les hommes avaient hâte d’entendre gueuler leur reine qu’ils avaient escorté depuis le fortin. Au carré des officiers, Braxton Bragg, WantedMan, Nefu, Rock McLean, Bill McLean, Lorcann, et tant d’autres…tout le monde y allait bon train pour déterminer l’heure de l’attaque.

Après des heures de palabres, un messager sortit de la tente des officiers, un tube de cuir en bandoulière, et couru rejoindre la batterie d’artillerie. L’ordre avait enfin été donné. Les hommes au loin avaient suivi des yeux l’estafette. Ils se poussaient du coude, alertant les uns, réveillant les autres !!! (…) Ils pouvaient apercevoir les servants de pièces qui s’agitaient dans un va et vient entre le train et les pièces. Au bout de quelques instants tout s’immobilisa. Tout le monde retint son souffle et dans un tonnerre de feu qui déchira le silence, une à une en enfilade, les pièces de 12 crachèrent leurs boulets. La fumée avait envahi nos lignes, et on n’y voyait plus rien hormis des éclairs orangés assourdissant qui transperçaient cette épaisse fumée…
Au bout d’une demi-heure, les canons se turent et la fumée de dissipa. En face, les petites tâches bleues si tranquilles au matin, s’éparpillaient et s’agitaient dans tous les sens, et l’espace d’un instant, il semblât que la menace que faisait peser notre ennemi avait disparu. Ce soir-là, « Bebop » notre géant, avait donné un coup de pied dans la fourmilière...

Alessandro Luciano

Alessandro Luciano

Alessandro assistait depuis quelques au coup de canon meurtrier de l’artillerie sudiste.

Il réunit ses troupes pour mettre au point une opération risquée qui mettrait fin aux exactions de cet engin de mort.


Frères légionnaires, nous sommes réunit pour déterminer qui devra se sacrifier pour stopper l’artillerie rouge et finir le boulot des camarades affranchis. Il me faut trois volontaires.

Il scruta ses frères, qui l’écoutaient avec attention. Quand chacun d’entre eux leva la maison.

Volontaire !!

Suis volontaire chef !!

Tu peux compter sur moi mon frère !!


Il eut un petit rictus.

Je savais que vous seriez tous volontaire. J’ai préparé ça ...

Il montra des pailles.

On va se la faire à la courte paille...

Chacun de ses frères prirent une paille, les regardèrent.

Les trois plus courtes pailles avancées.

Il regarda Caleb Murphy

J’ai bien dit « paille » Caleb, sinon on sait tous que tu aurais été d’office désigné...

Tous se mirent à rire, sauf Caleb (HRP : vanne gratos 😉)

Bon, qui a les plus courtes...

Keenan Murphy, Carlos Dominguez et John Fitzgerald s’avancèrent.

Mes frères, vous êtes les grands chanceux qui vont participer à l’opération Kamikaze. Faites en sorte que nous sommes fier de vous...

SUDISTE - Une batterie d'artillerie à la BReD Dxfi

Le Paon

Le Paon

Une grande offensive avait eu lieu quelques jours auparavant durant laquelle nous avions mis notre artillerie en batterie. Elle était constituée de grosses pièces de 12 livres, le plus gros calibre qu’on puisse trouver en artillerie de campagne, avec son train et avant train pour porter ses caissons de boulets et ses gargousses de poudre. Les hommes du corps se congratulaient de ce joli coup mais leur joie fut de courte durée. C’était sans compter sur la détermination farouche de l’ennemi. Au soir même de cette première journée de bombardement, le QG nordiste s’organisa et montèrent une opération nocturne qui allait nécessiter le concours de plusieurs corps ennemis. Il n’en fallait pas moins pour percer nos lignes. Des unités s’étaient portées volontaire pour cette offensive ; des hommes qui allaient s’approcher tout près de nos rangs, à portée de baïonnette (...) . Des soldats courageux qui savaient déjà qu’ils n’en reviendraient pas…Leur front dégarnit, l’armée confédérées montât une opération suicide pour aller enclouer les deux batteries ennemies. Dans la grande plaine, les deux camps avaient déployé des hommes courageux et déterminés faisant honneur à leur drapeau pour faire taire le tonnerre de part et d’autre. Mais pour combien de temps…

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